Et si le futur des algorithmes n’était plus individuel, mais collectif ?

28 mai 2025

Pendant des années, les plateformes sociales ont perfectionné l’art de la personnalisation : chaque fil, chaque recommandation, chaque contenu a été calibré pour séduire un utilisateur isolé. Résultat : des recommandations ultra-personnalisées, mais une navigation souvent solitaire, loin du lien social initial.

Avec l’arrivée de Blend sur Instagram — flux Reels partagé entre amis, nourri par les préférences croisées de chacun — un autre modèle émerge. Un algorithme qui ne cherche plus seulement à deviner ce que je veux voir, mais à proposer ce que nous pourrions apprécier ensemble.

Ce glissement est loin d’être anecdotique. Il traduit une évolution de fond : la redécouverte de la recommandation sociale comme levier d’attention et de lien. L’intérêt n’est plus uniquement dans la justesse de la suggestion, mais dans ce qu’elle permet d’engager : une réaction, une discussion, un moment partagé.

L’Employee Advocacy

Pour les marques, cette dynamique ouvre de nouvelles perspectives.
👉 Comment penser des contenus conçus non plus pour performer individuellement, mais pour circuler dans des groupes affinitaires ?
👉 Comment anticiper les mécanismes de co-consommation et de co-interprétation ?
👉 Comment intégrer la notion d’expérience collective dès la conception de sa stratégie de contenu ?

Derrière cette mutation, une nouvelle forme d’algorithme se dessine : moins prédictif, plus connectif.
Il ne s’agit plus seulement d’optimiser un temps de visionnage, mais de créer des occasions d’interaction. D’orchestrer non pas des solitudes concentrées, mais des trajectoires convergentes. Bref, de réinjecter du social dans le social media.

« Les algorithmes connectent des contenus. Ce qui compte, c’est ce qui connecte les gens. »

Chez Labellecom, on observe avec attention cette bascule.
Elle réactive une intuition forte : ce qui fait sens est souvent ce qui se partage.
Et peut-être que, demain, la performance d’un contenu ne se mesurera plus uniquement à ce qu’il génère comme réaction individuelle, mais à ce qu’il déclenche comme conversation collective.

Benjamin Goacolou

Directeur conseil